Le bon, la brute et le truand

Compte-rendu sortie au Gouffre de Vauvougier du 11 novembre 2023

Participants : Paul, Guillaume, Thomas

Mardi soir au bastion.

Paul : Ce weekend je boufferai bien de la corde

Thomas : J'ai des amis qui viennent chez moi cette semaine, samedi ont va peut-être faire Vauvougier, ça vous dit ?

Bien sûr nous sommes partants.

Vendredi soir, avec Thomas nous préparons les kits au bastion. Les amis de Thomas ayant décidé de partir vendredi soir, nous serons 3 à descendre le lendemain au Vauvougier, nous aurons donc chacun 2 kits au cul pour commencer. Afin d'alléger les kits, le truand enlève systématiquement 2 mousquetons à chaque tête de vire.

On tricotera dit-il

Le bon étant aux cérémonies du 11 novembre le matin et de garde postée le lendemain, notre fenêtre d'action est courte.

Pendant qu'il fait le beau, moi je mouille les cordes.

Arrivés sur place, c'est le Texas comme diraient les pompiers de Haute-Saône. Des Hollandais sont déjà présents dans la cavité et le chemin est gras. Arrivés au gouffre, le truand équipe la vire vertigineuse (pour le Doubs) et le puits d'entrée, le bon suit, je ferme la marche. Le bon veut tellement toucher le fond qu'il en a oublié le concept du pendule !

Il équipera ensuite le puits du pendule et le puits ASCO. Le truand joue à l'instructeur.

J'équipe ensuite le P11, où niveau corde nous avons pris une C20 en lieu et place d'une C22. La corde touche le sol, c'est bon on peut continuer l'aventure. La cavité qui était alors large devient plus intime, hé oui le secours n'a pas agrandi toute la cavité. Le bon repasse à l'équipement au R5 et là surprise c'est de la 6 mm et des mousquetons faders estampillés “

not for climbing” for the ugly it’s only for caving.

Le truand sort alors " Sous terre, il y a deux types de spéléos, ceux qui ont les kits plombés et ceux qui utilisent la pureline. Toi tu vas utiliser la pureline" (cinématographiquement ça devrait être le bon qui dit ça au truand mais là ça collait pas).

Le bon s'exécute et descend sans encombre. Nous le suivons gaiement.

J'équipe ensuite le ressaut Machpro. Le truand équipe le Guano. Nous nous perdons à la recherche du grand puits : un P40 plein gaz que le bon s'empresse d'équiper. Pendant ce temps nous mangeons un bout, voilà plus de 3h que nous sommes sous terre. Nous descendons le puits, ça y est -215, fin de la spéléo alpine dans le Jura dixit le truand.

Il faut maintenant remonter. Je déséquipe le P40 et le Guano. Le truand pour gagner du temps, déséquipe tout le méandre. Avec les kits, je frotte de partout mais comme une brute je passe ! Le bon lui passe tranquillement. Il déséquipera jusqu'au puits du pendule. Le

truand me laisse le meilleur pour la fin, le déséquipement du puits d'entrée. J'avance tranquillement, après tout il est seulement 22h. Sur la vire le truand m'attend, je m'en sors bien jusqu'à un cabestan où le mousqueton est orienté côté paroi. Je suis obligé de défaire

le nœud pour le sortir du mousqueton. Même le truand s'en veut...

Une fois dehors, il fait bel et bien nuit. Nous décidons de nous garer place de l'église pour siroter une bière tranquillement. Le temps passe et il est déjà 23h30. Le truand avait promis au bon qu'il serait au lit avant minuit. Heureusement ce n'est pas Cendrillon.

Tpst : 7H

Guillaume