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Grotte Baudin

  • gdumenilarchipaysa
  • 30 août
  • 7 min de lecture

Compte-rendu Grotte Baudin dimanche 18/08/2025

 

Participants : Janguy, Mouloud, Cédric, Antoine, Yohann, Léo, Philippe, Sandrine

Objectif : salle Belauce – le tripode

  

Nous nous donnons RDV à Nans-sous-Saint-Anne à 9h30. Il fait déjà bien chaud et après des discussions interminables et un café 😉, nous décidons de nous habiller à l’entrée du trou. Nous entrons à 11h15 dans la grotte, ça ventile ! pour arriver assez vite au boyau GSD qui arrive directement dans le collecteur ; c’est plutôt calme aujourd’hui, la rivière est à l’étiage avec ces 2 dernières semaines de canicule, il n’y a pas le grondement sonore de l’eau qui résonne dans le boyau et qui m’avait impressionné lors de ma première visite.

On descend les uns après les autres le puits pour arriver sur la vire câblée. Une véritable épreuve pour moi ! Merci à Philippe et Mouloud pour les conseils et pour votre aide à l’aller comme au retour😊 

 

Nous passons les salles Fournier, Blanche, Christian Devaux. Waouh ! les salles et les galeries sont magnifiques ! on en prend plein les mirettes ! les plafonds sont superbes avec toutes ces coupoles, il y a du volume. La rivière est de toute beauté, vert émeraude avec ses coups de gouge et ses marmites ! Je m’émerveille devant tous ces paysages variés et hauts en couleurs. Yohann en profite pour faire de belles photos. Nous avançons tranquillou car ça glisse énormément. Avec quelques incertitudes, nous arrivons à cette fameuse concrétion qui ressemble à une oreille. Ah oui, on dirait bien une oreille 😊

On passe la plage avec son sable fin puis la salle des momies. Mouloud me raconte toutes les anecdotes de ses 18 traversées (si je ne me trompe pas 😉) au fur et mesure de notre progression ; j’apprécie beaucoup ce partage qui me fait découvrir le réseau sous une autre forme. Après plusieurs temps d’attente un peu longs aux passages techniques, nous arrivons à la galerie des plaquettes, galerie atypique et qui porte bien son nom. Il est déjà 15h45 ; on décide de s’arrêter pour manger juste avant le puits du Légionnaire.

Pour moi, cette pause signe la fin de mon parcours ; je ne suis pas au plus haut de ma forme et je préfère faire demi-tour. Tant pis, je m’arrête avant l’objectif fixé mais j’ai déjà eu la chance de voir plein de merveilles jusqu’ici. Philippe et Mouloud m’accompagnent et nous laissons le reste du groupe partir à la salle Belauce.

 

Malgré une chute fort heureusement sans incidence, une paire de godasses complétement foutue par l’érosion de la roche, des bras bien fatigués par la vire cablée (surtout les miens et qui me vaudra un bel hématome), un ramping interminable, nous ressortons de la grotte Baudin à 20h15 heureux de revoir le soleil et la chaleur 😊.

TPST : 9 heures

 

Je reste admirative des explorations menées par les spéléos durant toutes ces années et encore aujourd’hui dans ce réseau. J’en ai vu qu’une toute petite partie et je mesure toute la difficulté d’une traversée !

 

Sandrine.

 

 

Suite du récit par Janguy

 

Sandrine est déterminée à repartir😥 ; on n’y changera rien ! C’est son choix. Accompagnée par ses anges gardiens, Philippe et Mouloud, je sais que le retour va bien se passer. Mais le tripode nous appelle, Léo, Yohann, Antoine, Cédric et moi nous remettons en route vers notre objectif, décidés à tracer. J’ai quand même conscience qu’en cas de problème, nos ressources ne sont pas les mêmes qu’en grand groupe.

 

La rivière est barrée de puissantes dalles ; nous arrivons bientôt à la salle Belauce. L’horizon du plafond rejoint presque le sol et nous pousse à chercher un passage vers la vaste salle pour franchir cet amoncellement. On comprend bien le deuxième nom du lieu : salle de la Trémie. L’effondrement du plafond a précipité vers la rivière blocs et dalles de tailles imposantes dans un enchevêtrement de Mikado difficile à imaginer.

Bon, le passage trouvé n’est pas celui auquel je pensais mais ça fera l’affaire.

Le volume est immense. Il y a assez d’espace pour faire voler un drone. Vu d’en haut, la petite tache jaune, ce sont nos kits abandonnés pour l’occasion. Nous longeons les parois de ce gigantesque fracas de blocs par la gauche car dans mon souvenir, le tripode est sur la gauche en entrant dans la salle. La recherche aboutit enfin vingt minutes plus tard, 20 mn de perdues, merci qui 😒 ? 

C’est Antoine qui trouve le chemin menant au tripode, joie de l’avoir retrouvé, joie de l’observer sous toutes ses coutures 🤩 ! La concrétion vedette est admirée et photographiée comme il se doit.

 

Mais nous sommes trop nombreux pour stationner longtemps sur un site aussi sensible et le temps de la contemplation est passé. Nous poursuivons notre chemin pour boucler par l’arrière de la grande salle. Progression variée, boyau, petite salle extrêmement boueuse puis grande salle inconnue dont nous descendons le talus prononcé. Le chemin choisi par Yohann est plutôt rapide. Les passages les plus courts ne sont pas forcément les meilleurs 😄

Nous ne sommes pas en exploration, notre état, notre situation ne sont ni préoccupants ni inquiétants, pas plus que la météo qui est stable. Enfin, toutes les salles sont connues, ont été parcourues, topographiées.

Mais l’éloignement, le temps que nous avons choisi d’accorder à notre objectif dans ce secteur légèrement à l’écart de la traversée, le fait que quatre d’entre nous foulent pour la première fois le sol du Verneau rendent ces moments exceptionnels et à cet instant, nous ne savons pas encore où nous sommes. Le parfum de la découverte est là et pour ma part, c’est un grand bonheur.

C’est avec émerveillement que nous admirons les fistuleuses qui ornent le plafond de la salle des Macaronis et je me promets de revenir.

Maintenant la boucle est bouclée, nous reconnaissons les lieux ; Cédric avait poussé sa recherche jusqu’au bas de cette salle tout à l’heure !

Du haut de la salle Belauce, la petite tache jaune de nos kits en bas nous guide et cette fois nous empruntons le passage le plus direct pour rejoindre la rivière.

Là, c’est « bouchées doubles » ! Peu de pauses jusqu’à la sortie. Mais peut-on vraiment aller vite sur des sols souvent chaotiques et glissants ?

 L’allure optimale est celle qui permet de préserver sur la durée un équilibre en mouvement et produire le déplacement le plus fluide possible avec une aide minimale des mains. Alors, on peut « gagner du temps ». Cependant, la fraîcheur physique est un état limité dans le temps et une fois l’heure de péremption arrivée, il faudra faire sans 😄

 

Heureusement, certains passages ont été sécurisés dans les parties fossiles de la progression et dans la galerie des marmites : une main courante par-dessus une profonde fissure, une corde de franchissement de la grande marmite. Ces équipements sont très aidants pour qui accompli une traversée du Verneau ou bien vient musarder pour admirer une concrétion. Merci à l’équipe de Thomas pour ces aménagements.

La fatigue commence à se faire sentir, les rythmes de chacun se décalent progressivement. On fait des pauses pour s’attendre. Mais la cohésion de l’équipe fonctionne pleinement et nous arrivons ensemble à la vire câblée.

Là, l’usage de la pédale comme troisième point d’appui est indispensable pour s’économiser lorsque les appuis viennent à manquer. De même, porter son kit suspendu sous le cuissard plutôt que sur le dos permet de se rétablir sans forcer sur la petite plateforme qui marque le début du boyau du GSD.

On retrouve enfin l’air libre, il fait encore jour et la chaleur de cette soirée est bien agréable.

Merci à toute l’équipe de cette journée dans le Verneau.

 

Janguy

 

 

Récit par Mouloud

 

Nous sommes 8 du club ce matin à 9h30, toujours le débat de s'équiper au village ou sur place.

Un petit café, préparatif de bidon et nous voilà en route pour Baudin. Nous croisons les pratiquants de la via-ferrata. Je remarque que le sentier menant à Baudin a disparu ! Les travaux de purge de la falaise ayant fait disparaître le semblant de piste...


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11h nous progressons dans la grotte qui ventile comme à son habitude ; gare aux poussières dans les yeux ! Je ne compte même plus le nombre de passage dans cette grotte avec les collègues (SSF ou anciens du GSD).

Pas mal d'attente dans le shunt et en plus je suis le dernier. Certains ont un peu de mal dans la vire et c'est compréhensible car pour s'extirper des fractionnements il faut parfois le faire en force ! Ce passage du boyau initié par des Belges a été poursuivi par Gérard Chorvot et moi dans les années 2000. Des séances pénibles dans la boue et le froid ! Moment émouvant quand j'ai débouché au-dessus du collecteur pour la première fois par ce passage inédit qui permet dorénavant la visite du Verneau sans être bloqué par le bassin !

 

Progression dans le collecteur très glissant dû aux dépôts de limon et glaise. Les crues ayant pour avantage de nettoyer la galerie. Souvenir brumeux pour reconnaître les passages avant l'oreille ! Un petit quart d'heure d'hésitation et nous arrivons à l'oreille, passage clé du réseau. Progression dans les salles avec ces coupoles au plafond (quelques photos prises), la plage, puis les momies. La corde d'accès à gauche de l'affluent oublié, que de souvenirs !

Le début de la galerie des aiguilles nous accueille, boueuse comme d'habitude ! La corde mise en place dans ce passage, qui s'ennoie complètement, permet de se tracter pour sortir de ce verrou (événement vécu en 2008 !). Nous atteignons ensuite le puits du Balot (passage rééquipé par Thomas en rive droite) puis la galerie des plaquettes.

½ heure après, nous sommes au puits du Légionnaire. On se restaure et Sandrine décide d'arrêter ici sa visite. Philippe et moi la raccompagnons pendant que les autres poursuivent jusqu'à la salle Belauce. L'échelle n'est plus présente dans le puits bien pratique quand la corde se trouve sur la margelle après une crue !

 

Nous repartons vers la surface vers 16h. Tout se passe bien jusqu'à la galerie Christian Devaux où je m'arrête à un passage pour attendre Sandrine mais je n'avais pas vu que j'étais dans un endroit scabreux et glissant. En une seconde, je me retrouve au sol au contact désagréable d'un bloc au niveau de l'oreille. L'accident survient ; je suis étourdit par le choc. Sandrine a tout vu et se précipite pour me demander mon état. Je n'ai pas perdu connaissance mais je saigne un peu au niveau du lobe gauche de l’oreille. Sandrine a apporté une pharmacie (cela sert parfois !). Nettoyage de la plaie, pansement, arnica en granules, 1 kétoprofène ; cela me rassure. Après quelques minutes, je me sens capable de repartir. Quelques poses pipi pour Sandrine et je passe devant.

19h, on est à la vire ; j'attends Sandrine pour franchir les passages et je l'attends au-dessus de la vire dans le boyau.

Baudin pénible mais on ne risque pas de chute ! J'aime ce moment sur le débouché libérateur et la sortie. La chaleur est au rendez-vous et le jour pour rejoindre le village à 20h30. Le reste de l'équipe nous rejoint à 21h30.

 

Une sortie du Verneau ne s'improvise pas et ne doit pas être sous-estimé. Nous repartons de Nans vers 22h.

 

N.B. : compte-rendu d'explos croustillants dans les « Nos cavernes ».

 

Mouloud

 
 
 

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