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Gouffre du Paradis

Petit compte rendu de la sortie de samedi 16/12/2023

 

Résumé : gouffre non paumatoire, varié et technique, à parcourir en petite équipe déterminée et par temps sec ! Enfin, ne pas sous estimer la difficulté de certains passages.

 



Ces derniers temps, l'envie de découvrir ce gouffre flottait dans les conversations. L'idée s'est précisée dans les trois derniers jours et nous voici à l'entrée du chemin par grand beau temps, sec et froid. Pour le soleil, on repassera; pas assez haut pour nous réconforter.

En dehors de la lecture du topo, personne ne connait l'accès et pour arriver sur le site, les chemins sont pourris, façon débardage, et on ne prend pas de suite le bon !

Plusieurs dolines possibles en bordure de l'immense clairière. 

Sur la pente de la nôtre, une pissotte coule du fronton rocheux, qu'on imagine retrouver bientôt dans les puits. 

Rééquipement,

Avec Catherine, pendant que Quentin et Arnaud se collent au rééquipement des premiers puits, nous prenons des notes de façon à réactualiser la fiche d'équipement (cf PJ 1) Mais passé le premier méandre, il apparait que le gouffre est équipé en fixe, la progression du groupe est donc plus rapide et nous laissons tomber les notes; aussi les kits blindés sont déposés là jusqu'à notre retour.

Le drame de 1968,

 Sans en faire une fixation, on ne peut venir ici sans mentionner l'histoire du gouffre marquée par la fin tragique de Jacques Gouget.

C'est en refranchissant le Colimaçon au retour que la présence d'un agglomérat bizarre fera sens, il s'agit bien là de béton coulé pour interdire le passage, revoir le contexte.

Le méandre en question,

Voilà la chose : une vingtaine de mètres de long et sous les pieds à peine un mètre et souvent moins mais ce qui fait la particularité de ce passage est son étroitesse, la patine et l'humidité de la roche. Pour se caler, on a à peine la place de faire de l'oppo entre pieds et genoux. Heureusement la progression est facilitée par des vérins barrant le méandre de proche en proche. Et contrairement à Eugène Fournier, en 1898 dans ce même gouffre, contraint d'aller au secours d'un coéquipier dans le noir (sans allumettes pour ranimer sa bougie), nous sommes servis par de bon éclairages ! Enfin, une main courante en plafond sécurise ce passage.

Le méandre s'achève par un laminoir bas de plafond concrétionné de belles draperies, on est presque arrivé aux grands puits.

La tête de puits du P8,

L'extrémité du méandre surcreusé ne comporte pas de plancher, les amarrages de la main courante sont éloignés et le Y de la tête de puits est déporté sur le vide. Donc on oublie les appuis au sol et l'aide des points fixes de la MC et on cherche à s'allonger vers le Y pour placer la petite longe. Vraiment pas commode ! Mais le retour sera pire, pour Catherine et moi en tout cas, rendant la réputation des têtes de puits des Essarlottes surfaite en comparaison. 

Nos deux collègues caracolent devant, nous nous retrouverons tout en bas à -175 trempés mais heureux.

Les puits s'enchaînent,

Après un pendule, on arrive en haut du P35 dont la caractéristique est d'être étroit sur plusieurs mètres à son départ. Note pour moi même, (comme dirait Cédric) ne pas oublier le pantin, décisif lors de la montée. On retrouve la pissotte de la doline, sûrement augmentée de quelques apports, qui rafraîchit à la descente et imbibe bien les vêtements à la montée !

Le dernier puits est plus arrosé notamment à l'endroit pile d'une déviation où un robinet semble avoir été placé là tout exprès !

Un fond mais pas le fond,

Compte tenu des pluies des deux derniers mois, la suite est noyée et notre élan est stoppé. Il faudra revenir par grand beau sec pour parcourir les galeries menant au Grand Siphon et à la rivière. Mais ça fait rien, on est très contents d'être arrivés là !

le retour,...serrer les dents,

A l'emplacement de la dev, devenue un frac à la montée, Catherine bataille 10mn sous "le robinet" pour ôter un mousqueton qu'Arnaud a demandé à récupérer.

La corde de montée  est coincée sous une lame.

La tête de puits du P8 résiste ! et le méandre est toujours là !

Enfin dehors, 

il reste un demi heure de jour, assez pour apprécier gâteaux maison, viennoiseries et boissons chaudes réconfortants après cette sortie hivernale. Une de ces sorties dont on se souvient !



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